Le syndicat UNSA Aérien a à son tour déposé un préavis de grève de quatre jours pour ses pilotes et PNC, du 6 au 9 février 2012 inclus, afin de protester contre le projet de loi sur l'encadrement des conflits sociaux dans les transports aériens. Dans un communiqué diffusé le 22 décembre 2011, le syndicat estime "inadmissible" les restrictions au droit de grève que le gouvernement tente d'imposer, et "inacceptable" l'instrumentalisation du droit de grève dans l'aérien "à des fins purement électoralistes". Et de prévenir qu'en cas du maintien du projet de loi, une grève nationale sera déclenchée pendant la deuxième semaine de février, juste avant le début des vacances scolaires en Zone A. L'UNSA Aérien a donc rejoint le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), qui appelait dès mercredi à la grève aux mêmes dates et pour les mêmes raisons: "vouloir, sous des prétextes électoralistes et démagogiques, décapiter une liberté de grève que (les pilotes) ont toujours eu soin de n'utiliser qu'avec mesure ne peut être toléré". On est encore loin d'une grève dans les compagnies aériennes: les deux centrales ont indiqué exigé le retrait du projet de loi, qui doit être discuté à l'Assemblée Nationale le 24 janvier prochain, il reste donc plus d'un mois pour négocier. Rappelons que le texte, semblable à celui qui encadre les grèves dans les transports terrestres depuis quatre ans, prévoit en particulier l'obligation pour les salariés de se déclarer gréviste 48 heures avant le début du conflit, afin de permettre aux entreprises d'organiser la réaffectation des personnels en vue d'une publication des prévisions de trafic 24 heures à l'avance. Selon le député UMP Eric Diard à l'origine du projet, il se s'agit pas d'un service minimum puisqu'aucune réquisition de personnel n'est prévue.