La compagnie aérienne low cost AirAsia cherche à lancer une nouvelle filiale dans le Golfe, sur le modèle de celles implantées en Thaïlande, Indonésie, Philippines et au Japon. Lors d'une conférence de presse à Doha le 15 février 2012, le PDG de la compagnie malaisienne Tony Fernandes a révélé avoir ouvert des discussions "très sérieuses" afin de proposer dans les états du Golfe une low cost qui permettrait "d'aller prendre un café à Dubaï et revenir dans la journée avec un prix du billet pas plus élevé que celui du taxi". Les routes concerneraient l'Arabie Saoudite, Bahreïn, Koweït, Oman, Qatar et les Emirats Arabes Unis. Il a en revanche refusé de révéler quelles parties étaient concernées par les discussions, ou de donner une estimation sur sa date de lancement. AirAsia propose déjà dans la région des vols vers Téhéran et se posera bientôt à Djeddah en Arabie Saoudite, via sa filiale AirAsia X. Mais elle ne sera pas sans concurrence sur place: les low cost Air Arabia et Flydubai y ont déjà développé des réseaux de plus de cinquante destinations, sans parler de Nas Air et autres Rak Airways. Fernandes a d'autre part annoncé qu'une route entre Kuala Lumpur et Doha était à l'étude, tout en minimisant la possibilité d'établir un hub dans le Golfe pour AirAsia X, qui vient d'abandonner la desserte de Paris et Londres. A son lancement en 2001, AirAsia desservait trois destinations avec deux Boeing. Elle opère aujourd'hui une flotte de 107 appareils vers plus de 80 destinations dans 24 pays, et a transporté plus de 130 millions de voyageurs. Preuve s'il en est de ses ambitions, elle a passé commande pour 200 Airbus A320neo lors du Salon du Bourget en 2011.