En proie à d’énormes difficultés de trésorerie, Air Zimbabwe, a confirmé jeudi son intention de suspendre de façon indéfinie son activité de transports. Après une série de grèves de son personnel en 2011, notamment de la part des pilotes qui réclamaient le paiement de leurs salaires, Air Zimbabwe, par la voix de son président  Innocent Madhunga, confirme que ses caisses sont vides, que la crise avec ses pilotes est aiguë  - certains d’entre eux ne se sont pas présentés à leur poste en raison des arriérés de salaires impayés-  et qu’il est donc contraint à clouer au sol tous ses avions  pour une période indéterminée. « Les pilotes ne sont pas venus pour reprendre les opérations. Nous attendons maintenant que le gouvernement, qui est notre principal actionnaire, intervienne. Notre problème relève du gouvernement. Nous attendons simplement son intervention », a déclaré son PDG. Pour rappel, Air Zimbabwe s’était fait confisquer deux de ses avions en 2011 (un B737 en novembre en Afrique du Sud et un B767 en Angleterre pendant une semaine) suite là encore à des factures impayées. Elle s’était ensuite résolue, sous demande du gouvernement, à abandonner ses liaisons vers l’Afrique du Sud et Londres Gatwick pour ne plus risquer de se faire subtiliser ses précieux aéronefs (2 B767-200, trois B737-200 et trois Xian MA60s, des bi-turbopropulseurs chinois). La dette abyssale de la compagnie s’élèverait à 140 millions de dollars. La suspension d’activité d’ Air Zimbabwe intervient aussi alors qu’Emirates a ouvert en début de mois une liaison entre Dubaï et Harare au Zimbabwe via Lusaka en Zambie (cinq vols par semaine)