La compagnie aérienne indienne Kingfisher Airlines aurait trouvé une « large investisseur » qui pourrait la sauver de la faillite, selon Vijay Mallya, son PDG. Kingfisher Airlines étudierait les propositions de deux investisseurs indiens, capables de la renflouer, selon l’Economic Times, un quotidien financier indien. L’investisseur sélectionné détiendrait 24 % de la compagnie basée à Bangalore si les deux parties parvenaient à s’entendre. Pour le moment, le PDG a refusé de décliner l’identité des potentiels acheteurs. La compagnie indienne se débat depuis plusieurs mois avec ses problèmes de trésorerie, ne faisant plus fonctionner aujourd’hui que 28 des 64 avions que comportait sa flotte, un certain nombre d’entre eux ayant été réclamé par leurs bailleurs. Près d’une centaine de pilotes ont  de leur côté, décidé de fuir vers des compagnies plus solvables. Kingfisher qui possède une dette cumulée d’1,3 milliard de dollars (88 millions sur le troisième trimestre de son exercice) a expliqué les derniers déboires qui étranglent la compagnie par le gel soudain de ses comptes bancaires décidé par les autorités fiscales pour arriérés d’impôts impayés.  Un consortium de 16 banques emmenés par Bank of India ont aussi cette semaine refusé d’accorder de nouveaux prêts à la compagnie. Malgré cela, son PDG, qui a fait fortune dans la bière, n’a jamais voulu abandonner. « Arrêter n’est pas une option », a –t-il déclaré suite au refus des banques. Un nouveau décret le mois prochain devrait d’ailleurs autoriser les compagnies aériennes étrangères à posséder jusqu’à 49 % des parts d’une compagnie indienne, ce qui intéressera très probablement les compagnies du Golfe, toujours intéressées par des prises de participation en des compagnies étrangères pour accélérer leur développement. Kingfisher qui était en octobre encore deuxième sur le marché domestique indien en termes de trafic a depuis dégringolé à la cinquième place derrière Jet Airways, JetLite, IndiGo et Air India. Avec 14 % de parts de marché aux dernières statistiques connues, elle devançait seulement GoAir (6,2%).