Le procès en appel du crash du Concorde d'Air France à Gonesse, qui avait fait 113 morts le 6 juillet 2000, débute jeudi 8 mars au tribunal de Versailles, la compagnie aérienne nationale, le parquet et Continental Airlines ayant entre autres fait appel du premier jugement. Les six mêmes prévenus seront présents le 8 mars 2012 à la cour d'assises de Versailles, la cour d'appel étant trop petite, pour le début du procès en appel de la catastrophe de Gonesse qui avait aussi entrainé la fin de carrière du supersonique. Au premier rang, Continental Airlines, condamnée en première instance le 6 décembre 2010 à 200 000 euros d'amende pour homicide et blessures involontaires plus un million d'euros de dommages et intérêts à verser à Air France, la lamelle "perdue" par son DC10 au décollage juste avant celui du Concorde ayant été jugée responsable de l'accident. Ses deux techniciens américains seront également là, John Taylor (condamné à 15 mois avec sursis pour avoir mal fabriqué et fixé la lamelle en question) et son superviseur Stanley Ford (relaxé), tout comme les trois Français relaxés, Claude Frantzen (DGAC), Henri Perrier et Jacques Hérubel (Aérospatiale). Ce nouveau procès hors norme (90 tomes de dossier, 534 pièces à conviction, débats en trois langue en première instance) est prévu pour se terminer le 9 mai, avec une interruption entre le 20 avril et le 2 mai. Un report reste toutefois possible, une demande de renvoi et une question de constitutionalité devant être déposées dès l'ouverture. Les familles des victimes, indemnisées moins d'un an après l'accident, seront-elles absentes des débats ?