Alors qu’elle l’interdit encore aujourd’hui, l’autorité antitrust israélienne envisage de laisser les trois compagnies du pays (El Al, Israir et Arkia) coopérer, si Israël signe un accord de ciel ouvert avec l'Union européenne. Pour ne pas fausser la concurrence, l’autorité antitrust israélienne a toujours refusé qu’El Al, Arkia et Israir coopèrent. Mais la mise en place d’un accord d’Open Sky avec l’Europe pourrait changer la donne. Pour faire face à cette nouvelle concurrence, elles devraient être autorisées à collaborer sur leurs activités européennes uniquement, les vols intérieurs étant exclus. Le ministère des Transports prévoit qu’un accord de ciel ouvert avec l’Europe soit peu à peu mis en place dans les six années à venir, afin de faire baisser les prix des billets d’avion. Mais cette idée ne plait guère en Israël. Fin févier, le syndicat Histadrut a réussi à interrompre la signature d’un accord en menaçant de faire grève, s’il n’était pas entendu avant. Pour le directeur d’El Al, l’Open Sky mènerait automatiquement à un « crash » de l’aviation israélienne. Pour rappel, plus de vingt compagnies européennes desservent déjà l’aéroport de Tel Aviv par des vols réguliers, saisonniers ou charter. Parmi elles, on peut citer Air France, Air Méditerranée, Alitalia, British Airways, Iberia, Lufthansa, Brussels Airlines, Cimber Sterling, Air Berlin, Cyprus Airways, Olympic Air, mais aussi les low cost easyJet, Germanwings et Smart Wings.