Airbus a annoncé hier qu'une "solution définitive" sera apportée au problème des microfissures décelées dans les ailes de ses A380 au quatrième trimestre 2012, les réparations devant durer jusqu'à la fin de l'année prochaine. Selon une déclaration du constructeur européen le 19 mars 2012, les réparations temporaires entreprises depuis la découverte des "criques" sur un superjumbo de Qantas Airways en janvier dernier feront place avant la fin de l'année à de "nouveaux kits de réparation", sur lesquels les ingénieurs travaillent encore. Rappelons que les microfissures avaient été trouvées sur quelques uns des 4000 "pieds de nervure" présents dans les ailes de certains A380, le défaut de fabrication étant lié à un problème de manufacture de l'aluminium. La découverte, sans danger pour la sécurité des vols, avait poussé l'Agence Européenne de Sécurité Aérienne à demander à l'ensemble des compagnies aériennes opérant l'A380 le lancement de programmes d'inspection de leur flotte. Le PDG d'Airbus Tom Enders avait alors déclaré "nous avons foiré" et promis de prendre en charge le coût des réparations – l'avionneur ayant depuis fait une provision de 105 millions d'euros dans ses comptes. L'hebdomadaire allemand Der Spiegel prétend de son côté que ce coût pourrait atteindre plusieurs centaines de millions. Les réparations "ne sont pas d'une urgence absolue" et pourront être programmés selon les cycles d'inspection habituels des A380. Les opérateurs actuels de l'A380 sont Air France (6 exemplaires), China Southern Airlines (3), Emirates Airlines (21), Korean Air (5), Lufthansa (8), Qantas Airways (12) et Singapore Airlines (16).