La compagnie aérienne russe UTair a suspendu tous ses vols en ATR 72-200 le temps que l’enquête détermine les causes du crash, a indiqué la compagnie. Lundi dernier, un ATR 72-200 de 21 ans d’âge s’est crashé à Tyumen à l’ouest de la Sibérie (Tioumen) causant la mort de 31 personnes (dont les quatre membres d'équipage) sur 43 à bord. Le temps de l’enquête en cours, les ATR 72-200 d’UTair (au nombre de trois selon le site de la compagnie) resteront au sol. Ils devraient être remplacés par des ATR 72-500 construits l’année dernière. Selon Andrei Martirosov, directeur d’UTair, l’ATR crashé était en bonne condition de fonctionnement, mais cette décision a été prise pour rassurer les passagers. Les premiers éléments de l’enquête, les boîtes noires retrouvées étant toujours en cours d’analyse, indiquent que les deux moteurs de l’avion fonctionnaient normalement au décollage. Il s’est élevé jusqu’à une altitude de 210 mètres, puis à viré de 35 ° à droite puis à gauche avant de chuter au sol. Les pilotes avaient demandé au préalable à retourner. Rosaviatsia, l’Autorité russe de l’aviation civile, a aussi indiqué que les conditions climatiques dans cette région auraient dû nécessité un dégivrage de l’appareil, mais que ce dernier n’avait pas été effectué, ni l’équipage insisté pour qu’il le soit. L’avion avait 35 000 heures de vol depuis le début de ses opérations en 1992 et n’avait pas connu de « sérieuses » révisions techniques depuis 2010. Rappelons que la Russie a connu l’année dernière l’un des taux records d’accidents d’avions, trois fois supérieur à la moyenne mondiale. Fondée en 1967 à Khanty – Mansiysk en Sibérie occidentale, UTair opèrait avant le crash une flotte de 112 appareils, allant des 26 ATR42 et 72 aux Boeing 737 (séries 500 à 800) et 757-200, en passant par les Bombardier CRJ200 et les Tupolev 154M.