Après les Etats-Unis, la Chine, l'Inde ou la Russie, les compagnies aériennes arabes se sont jointes au chœur des lamentations internationales contre la "taxe carbone" européenne, mise en place depuis le 1er janvier 2012. L'Association des Compagnies Aériennes Arabes (AACO), qui représente les intérêts de 27 compagnies du monde arabe, a publié un communiqué le 9 avril 2012 appelant l'Union Européenne à travailler avec l'OACI plutôt que d'imposer unilatéralement son système d'échange d'émissions (ETS), qui impose à tous les transporteurs utilisant l'espace aérien européen à payer une partie de leurs émissions de CO2. L'AACO appelle l'Europe à "écouter les voix qui s'élèvent dans le monde" pour qu'elle travaille avec l'OACI sur un accord global plutôt qu'européen, pour trouver une "solution à l'empreinte environnementale de l'aviation civile". Les arguments de l'AACO sont sans surprise: l'EST viole l'esprit de la convention de Chicago et la souveraineté des états, et la position de l'Europe "va entrainer des conflits et guerres commerciales qui n'aideront pas l'environnement, les passagers ou les compagnies aériennes". Mais contrairement à ses collègues non-européennes, les objections de l'AACO ne sont pas assorties de menaces particulières, que ce soit à l'encontre des compagnies aériennes ou des constructeurs du vieux continent. Les membres de l'AACO sont Air Arabia, Afriqiyah Airways, Air Algérie, Air Cairo, Egyptair, Emirates Airlines, Etihad Airways, Felix Airways, Gulf Air, Iraqi Airways, Jordan Aviation, Kuwait Airways, Libyan Airlines, Middle East Airlines (MEA), Nouvelair, Oman Air, Palestinian Airlines, Qatar Airways, Rotana Jet, Royal Air Maroc, Royal Jordanian, Saudi Arabian Airlines, Sudan Airways, Syrian Arab Airlines, Transmediterranean Airways, Tunisair et Yemen Airways (Yemenia).