Le gouvernement pakistanais a ordonné l’inspection de tous les appareils en service chez les compagnies aériennes privées du pays à partir d’aujourd’hui, suite au crash vendredi d’un avion de Bhoja Air dans lequel 127 personnes ont trouvé la mort. Dans sa décision du 23 avril 2012, le gouvernement du Pakistan ne va pas jusqu’à demander l’arrêt des vols, même si les compagnies aériennes devront modifier leur programme afin de permettre une inspection approfondie des avions les uns après les autres par les autorités de l’aviation civile – en plus du cycle normal. Selon le ministre de la défense, il s’agit « d’assurer des voyages sûrs pour les passagers », les appareils pris en faute devant être immobilisés. Le Boeing 737-200 impliqué dans le crash datait de 1985, appartenait à Jet Aviation Sharjah, et avait effectué près de 47 000 heures de vol, selon un rapport préliminaire dévoilé par la presse pakistanaise. Il avait été certifié par les autorités sud-africaines avant de rejoindre la flotte de Bhoja Air sous contrat de leasing. D’après le directeur de l’Autorité de l’aviation civile, l’appareil en approche finale près de l’aéroport d’Islamabad aurait brutalement chuté de 884 mètres à 610 mètres avant de disparaître des écrans radars, sans que les pilotes ne signalent un problème. Un autre avion s’est posé sans problème dix minutes plus tard. Les enregistreurs de vol ont été récupérés et seront envoyés à l’étranger pour analyse, mais la remise du rapport final d’enquête pourrait prendre jusqu’à un an. Neuf corps n’ont toujours pas été identifiés. Le propriétaire de la compagnie Farooq Bhoja a été remis en liberté dimanche après avoir été longuement interrogé.