Dans un courrier à ses employés, la compagnie aérienne Lufthansa a fournis quelques détails de son plan d’économie sur trois ans, à commencer par une flotte sans nouveaux avions jusqu’en 2014 et la disparition de la première classe sur certains vols intercontinentaux. Dans son courrier du 20 avril 2012, le membre du conseil d’administration de la compagnie nationale allemande Carsten Spohr ajoute que les taxes d’aéroports seront renégociées, et que les économies passeront également par une diminution des coûts en personnel – ce qui a immédiatement déclenché une réaction du syndicat Verdi, qui va rencontrer la direction le 10 mai prochain. Spohr ajoute que les capacités proposées par Lufthansa ne bougeront  pas cette année, et que leur augmentation sera limitée à 4% en 2013 et 2014 (en mars dernier, le groupe annonçait une hausse de 2% de son offre en sièges). Et des lignes déficitaires sont amenées à disparaitre. Lufthansa « pèse » environ 900 millions d’euros dans le plan d’économies de 1,5 milliard annoncé par le groupe. Les filiales Swiss, Brussels Airlines, Austrian Airlines, Germanwings et l’activité cargo ne sont pas concernées par le courrier de vendredi, mais elles ont déjà été prévenues que leurs comptes seraient examinés de près, quitte à subir le même sort que BMI (British Midland), qui vient d’être revendue à IAG, le groupe né de la fusion de British Airways et Iberia. Le plan d’économie est justifié par Lufthansa par le besoin d’investir dans de nouveaux avions moins gourmands en carburant, afin de mieux concurrencer les low cost spécialistes de billets d'avion pas cher et les compagnies du Golfe Persique. Comme ses concurrentes, elle vient de révéler des chiffres positifs pour le premier trimestre 2012 : 15,8 millions de passagers transportés par la seule Lufthansa (+4,1%), et 21,9 millions pour l’ensemble du groupe (+4,8%, coefficient de remplissage à 74,2%, +1,3 point).