Deux agriculteurs qui s’opposent à la construction du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes, ont entamé il y a quinze jours une grève de la faim. Malgré ce geste fort, Vinci, qui doit construire et gérer la plate-forme, reste inflexible. La contestation contre le futur aéroport de Nantes est entrée dans une nouvelle phase avec la grève de la faim des deux agriculteurs (l’un a ses terres sur l’emplacement du futur aéroport et l’autre est déjà en cours d’expropriation). Ils réclament la suspension des procédures d'expropriation - entamées depuis début 2012 à l'encontre de 85 propriétaires et onze exploitants agricoles - dans l'attente de l'issue des nombreux recours en justice déposés par les opposants contre la réalisation de ce nouvel aéroport. Mais le groupe Vinci, concessionnaire du projet, s’est dit déterminé à mener à bien ce projet. Il rappelle par ailleurs que 85% des propriétaires et exploitants concernés par le projet avaient accepté leurs offres amiables. Prévu à une trentaine de kilomètres au nord de Nantes, l’aéroport Grand Ouest, dont les travaux doivent commencer en 2013 pour se terminer en 2017, pour un coût total estimé à 450 millions d’euros pourra accueillir jusqu’à 9 millions de passagers par an, et ses deux pistes le rendront accessible à l’Airbus A380. Il remplacera l’actuel aéroport de Nantes-Atlantique qui a accueilli  3,246 millions de passagers (Air France, Airlinair, easyJet, Eastern Airways, Flybe, Iberia, Jet4you, Royal Air Maroc,  Transavia, Tunisair, Vueling…) pour une capacité théorique de 4 millions.