Les pilotes grévistes d’Iberia ont accepté la proposition du gouvernement de nommer un médiateur-arbitre dans le conflit qui les oppose à la direction. Le principal syndicat des pilotes d'Iberia, Sepla, a donc annoncé vendredi qu'il levait la grève. Prévue pour courir jusqu’au 20 juillet, la grève de chaque lundi et vendredi de la semaine des pilotes d’Iberia connaît donc un répit, peut-être définitif, grâce à la proposition  du gouvernement de recourir à un arbitrage. L’objectif du gouvernement selon sa porte-parole Soraya Saenz de Santamaría est de « de mettre fin à un conflit qui coûte cher à tout le monde mais aussi qui porte un énorme préjudice aux passagers ». Le principe de l’arbitrage est le suivant. Syndicat et direction désignent chacun un  « arbitre ». Si les deux ne parviennent pas à s’entendre sur ce point, ce sera le gouvernement qui le désignera en ultime ressort avec l’obligation pour les deux parties concernées de traiter avec lui. Le conflit porte sur la création d’une filiale low cost nommée Iberia Express, pour contrer les concurrentes sur ce créneau que sont les spécialistes de l' avion pas cher Ryanair et easyJet. Mais la réduction de l’effectif des pilotes de 20 %, devrait engendrer selon le syndicat de pilotes, la suppression de 8 000 emplois au sein de la compagnie ibérique. Si Iberia était parvenu à des accords avec ses autres catégories de personnel, rien n’avait été conclu avec les pilotes. Le conflit s’éternisait, les premières grèves ayant commencé en décembre de l’année dernière, chaque journée coûtant 36 millions d’euros à la compagnie selon sa direction pour environ un tiers de vols annulés à chaque fois.