Le passage aux frontières du Royaume Uni risque d’être compliqué jeudi prochain, les 16500 agents de l’immigration et des douanes des aéroports et ports britanniques ayant annoncé une grève de 24 heures toujours en raison du projet de réforme des retraites. Comme en novembre dernier, le contrôle des passeports sera la première victime de la grève du 10 mai 2012, qui touchera l’aéroport de Londres – Heathrow comme ceux de Manchester, Liverpool ou Belfast entre autres. On prévoit déjà des files d’attente de deux à trois heures, la menace de délais de 12 heures est brandie comme la dernière fois, et en général le chaos le plus complet est annoncé, en particulier pour les ressortissants hors Union Européenne. Mais l’expérience montre que le prévis d’une semaine devrait laisser les aéroports plus désertiques que surpeuplés. La dernière grève avait en effet provoqué des annulations de vols anticipées par dizaines, les compagnies aériennes telles que Alitalia, Brussels Airlines, Royal Jordanian, Icelandair, Egyptair, American Airlines, United Airlines, Delta Air Lines, US Airways, Aegean Airlines, Air India, Jet Airways, El Al, Emirates Airlines, Etihad Airways  ou Singapore Airlines ayant réduit leur programme de vol. Heathrow avait ainsi connu une baisse de trafic de 30%, le passage au contrôle des passeports s’était passé sans le moindre problème – et le premier ministre David Cameron avait alors parlé de « pétard mouillé ». Les syndicats de l’immigration ont cependant mis en garde le gouvernement contre tout plan d’urgence tel que celui mis en place en novembre (volontaires venus des ambassades et d’autres services), parlant même de « cautère sur une jambe de bois » à propos des 80 postes supplémentaires annoncés hier pour l’aéroport d’Heathrow. L’opposition affirme de son côté que 800 postes ont été supprimés depuis deux ans, et 700 autres suivront d’ici 2015.