L’inauguration de l’aéroport de Berlin – Brandebourg, prévue pour le 3 juin prochain, a été reportée à la rentrée au plus tôt pour raisons de sécurité, au grand dam des compagnies aériennes qui avaient planifié depuis longtemps leur déménagement. Moins d’un mois avant l’ouverture du futur troisième aéroport d’Allemagne, baptisé Willy Brandt, un audit a révélé le 8 mai 2012 des défaillances techniques dans le dispositif anti-incendie. Le directeur de l’aéroport Rainer Schwarz a parlé d’amère déception mais a refusé de préciser une nouvelle date d’inauguration, tandis que le ministre des transports Peter Ramsauer jugeait l’annonce extrêmement regrettable tout en soulignant que l’on ne pouvait pas « jouer avec la sécurité des passagers ». Le projet de 2,5 milliards d’euros avait déjà vu son lancement repoussé à l’automne dernier. Les réactions les plus vives sont bien sûr venues des compagnies aériennes, les mois passés à planifier le changement étant réduits à néant : Air Berlin exprime son « grand désappointement », parlant de défi logistique immense « avec un coût impossible à calculer ». La compagnie nationale Lufthansa, qui avait prévu un vol spécial en Airbus A380 pour le jour de l’inauguration et le lancement de nouvelles 30 routes (49 au total), ajoute qu’elle a repéré d’autres dysfonctionnements à Brandebourg. La low cost easyJet précise qu’elle lancera ses nouvelles liaisons depuis Schönefeld, British Airways restera à Tegel. Air France et Ryanair entre autres n’ont pas commenté la nouvelle. Construit en partie sur le terrain de l’actuel aéroport Schönefeld, dont il utilisera la piste sud, Brandebourg devait le remplacer ainsi que Tegel et prendre la troisième place dans le pays derrière Francfort et Munich. Sa capacité initiale de 30 millions de passagers par an devrait être portée à 50.