La compagnie aérienne Air Mauritius va renforcer pour l’hiver ses fréquences entre l’île Maurice et Tananarive et Nairobi, et modifier sa desserte de l’Asie. A partir du 27 octobre 2012, la compagnie nationale mauricienne passera de deux à trois vols hebdomadaires entre l'aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam et Nairobi. Les vols en Airbus A319. Au lieu du lundi et du samedi, les vols décolleront alors les mardi, jeudi et samedi à 8h55 pour arriver à 12h15, et repartiront de la capitale kenyane à 14h35 pour atterrir à 15h30. Air Mauritius n’a pas de concurrence sur cette route. La route entre Port-Louis et Tananarive passera de quatre à six rotations par semaine à compter du 28 octobre, la moitié des vols étant opérés en A319 et l’autre en A340-300 (contre quatre vols en A340 actuellement). Les départs se feront alors tous les jours sauf samedi à 14h35 (arrivée 15h15 ou 15h30 selon l’avion), avec retour de Madagascar à 16h55 ou 17h00 (arrivée 19h40). La concurrence vient bien sûr d’Air Madagascar. On se souvient qu'après avoir essuyé des pertes de 20,9 millions d'euros sur neuf mois, Air Mauritius avait annoncé en février dernier l'abandon de huit destinations cette année: Melbourne et Sydney plus Milan d’ici la fin mai, Genève et Bangalore (6 octobre), Francfort et Durban (28 octobre), plus la liaison hivernale vers Munich. La compagnie a décidé de modifier ses plans pour l’Asie : elle va réinstaurer Bangalore (route triangulaire vers Chennai). Mais elle a supprimé le vol direct vers Shanghai, qui garde donc son escale à Kuala Lumpur (la capitale de Malaisie conservant du coup ses trois rotations par semaine) jusqu’à son remplacement par Singapour le 28 octobre. Singapour verra à la même date ses fréquences passer de deux à une par semaine, le vol étant direct depuis l’île Maurice. L'arrêt des sept lignes jugées non rentables par Air Mauritius sera compensé par un renforcement de celles vers Paris, Saint Denis de la Réunion, Londres, Johannesburg, Le Cap, Mumbai, Delhi, Hong Kong. La compagnie entend lancer un plan de relance sur cinq ans pour redresser sa situation, qui pourrait comprendre un renouvellement de la flotte avec par exemple le remplacement des A340 par des A330-200 moins gourmands. Et elle laissait entendre en février qu'un partenariat stratégique avec un autre transporteur était étudié, à l'image de celui qui unit désormais Air Seychelles à Etihad Airways.