La grève de 24 heures des agents de l’immigration dans les aéroports britanniques aujourd’hui devrait finalement avoir peu d’impact sur les passagers. A en croire le gestionnaire de la plupart des aéroports britanniques BAA, l’arrêt de travail du 10 mai 2012, les mesures mises en place par le gouvernement devrait permettre un « impact minimal » sur les voyageurs. L’appel à la grève dans tous les ports et aéroports du pays, lancé par deux syndicats représentant quelques 15 000 employés dont 4500 chargés du contrôle des passeports pour protester contre la réforme des retraites, menaçait pourtant de créer le chaos, principalement pour les vols hors Union Européenne. Mais BAA conseillait encore hier aux passagers de ne pas changer leur plan de vol, et simplement de s’assurer que tous les documents de voyage étaient prêts pour leur arrivée à l’aéroport. L’espoir d’un jeudi à peu près normal semble partagé par les compagnies aériennes : British Airways a annoncé le maintien de son programme complet, la low cost easyJet se contente d’un sobre « il peut y avoir des retards à l’arrivée au Royaume Uni », tandis que sa rivale irlandaise Ryanair ne mentionne même pas la grève, tout comme Flybe ou Bmibaby. Et contrairement à la grève précédente en novembre 2011, il n’y a pas eu d’annulations massives de vols dans les aéroports, que ce soit à Heathrow, Manchester ou Belfast entre autres. On retiendra juste deux vols supprimés dans le premier aéroport londonien, un TAP Portugal vers Lisbonne et un United Airlines vers Washington, ou un de Jet2 entre Manchester et Nice, sans que la raison de ces annulations soit précisée. La situation peut bien sûr changer dans la journée. Rappelons que le gouvernement avait annoncé (avant le préavis de grève) la mise en place de 80 agents supplémentaires à Heathrow, pour tenter de résorber les files d’attente devenues insupportables – et rendre l’arrivée des étrangers à Londres plus sympathique aux étrangers, à quelques semaines des Jeux Olympiques.