Selon un responsable indonésien du trafic aérien,  il faut chercher l’explication du crash dans une trajectoire prise par le pilote du Superjet 100 de Sukhoi, sans qu’il en ait au préalable demandé l’autorisation aux contrôleurs aériens. Pour Mulia Abdi, directeur général adjoint d’Angkasa Pura, une entreprise d'État indonésienne chargée de l'exploitation des aéroports, le pilote russe du Superjet qui s’est crashé mercredi 9 mai faisant une quarantaine de morts, a dévié de sa trajectoire sans avoir obtenu l’autorisation de la tour de contrôle. « La question est de savoir pourquoi le pilote a décidé de dévier de sa trajectoire et n’a pas demandé la permission de le faire », a-t-il précisé. Selon lui, le pilote a bien survolé la base aérienne militaire d’Atang Sanjaya, située à 12 km du Mont Salak, avant de modifier la trajectoire. Rappelons que le pilote a par contre demandé et obtenu l’autorisation de descendre de 10 000 à 6 000 pieds (1800 mètres) et que le mond Salak contre lequel il s’est crashé culmine à 2 200 mètres. Moscou a d’ailleurs demandé une enquête sur d’éventuelles violations de règles de sécurité par le pilote. Le responsable indonésien a aussi précisé qu’il faudrait attendre les résultats de l’enquête et l’analyse des boîtes noires retrouvées, par le Comité national pour la sécurité des transports de l’Indonésie avant de conclure définitivement à une imprudence du pilote.