En vue de sortir ses compagnies aériennes de la liste noire européenne, la République Démocratique du Congo (RDC) a décidé d’être plus attentive à la sécurité aérienne et l’entretien des appareils frayant dans son ciel. Ce mois-ci, l’Autorité de l’aviation civile a ainsi cloué au sol 29 avions qui ne possèdent pas de documents techniques (certificat de navigabilité, etc.) valides. Cette mesure impacte une vingtaine de compagnies aériennes congolaises, parmi lesquelles Fly Congo (quatre avions immobilisés) et la Compagnie africaine d’aviation (trois avions immobilisés), les deux plus importants transporteurs du pays.  Pourtant Fly Congo, née le 26 mars dernier sur les cendres d’Hewa Bora fermée suite au crash de juillet 2011 (80 morts), avaient choisi de mettre au garage tous ses appareils vétustes, pour en opérer de nouveaux : un Boeing 767 d’une capacité de 191 passagers et de quatre MD-82 de 140 passagers. Une mesure qui n’est, semble-t-il, pas suffisante, bien que la direction de Fly Congo assure qu’il s’agit uniquement d’avions dont le certificat de navigabilité a expiré et qui sont en attente d’entretien. Rappelons que l’Union Européenne a décidé d’interdire dans ses cieux l’ensemble des compagnies aériennes de la République Démocratique du Congo, un pays qui a connu de nombreux crash ces derniers temps, dont déjà deux cette année. L’un impliquait un avion privé (cinq morts) et l’autre la compagnie Tracep Congo (trois morts).