La compagnie aérienne United Airlines a annulé le projet d’envoyer ses Boeing 787 Dreamliner sur une nouvelle liaison directe entre Houston et Auckland. L’idée avait été lancée en 2010 par Continental Airlines, qui avait commandé 25 Dreamliner et s’apprêtait à fusionner avec United Airlines : elle voulait mettre en place en novembre 2011 cinq puis sept rotations hebdomadaires entre sa base dans l’aéroport de Houston – George Bush et la Nouvelle Zélande, ce qui aurait porté à 26 le nombre de ses destinations en Asie – Pacifique. On connait les retards pris par le programme 787, dont le premier exemplaire ne sera pas livré à United Airlines avant le premier semestre 2013. Mais à ce retard est venu s’ajouter une autre déconvenue : la ville de Houston (base historique de Continental Airlines), a accordé le 30 mai 2012 le droit à la low cost Southwest Airlines de lancer des vols internationaux depuis son deuxième aéroport Hobby, principalement vers le Mexique et à partir de 2015. Ce qui va évidemment tarir le flot de passagers transitant par Bush, et donc l’approvisionnement des vols long-courriers de la compagnie de Star Alliance. Dès le lendemain, cette dernière annonçait la suppression de 1300 emplois sur place et une réduction de la voilure au Texas. Auckland est la première victime de ces coupes sombres, mais United envisage de supprimer quatre autres routes (San Jose en Californie, Charlotte et deux aéroports mexicains), et de réduire les fréquences vers 25 autres destinations. Houston est le deuxième aéroport du pays en termes de trafic vers l’Amérique latine, derrière Miami mais devant Atlanta. Southwest devrait y lancer au moins douze routes vers le Mexique, toutes en concurrence avec United Airlines. Air New Zealand doit recevoir ses propres Dreamliner en 2014, et les déploiera vers l’Australie, le Japon et le Pacifique.