Le rapport final du Bureau d’Enquêtes et d’Analyses (BEA) sur le crash du vol AF447 entre Rio et Paris, dévoilé le 5 juillet 2012, a décrit un enchainement de facteurs techniques et humains. Il a suscité les réactions suivantes de la compagnie aérienne Air France, mise en examen pour homicide involontaire, celles d’Airbus et des familles étant détaillées dans des articles séparés. Eric Schramm, Directeur général adjoint des Opérations aériennes d’Air France, estime que le BEA décrit « un équipage qui agit en fonction des informations fournies par les instruments et systèmes de bord, et du comportement de l’avion tel qu’il était perceptible dans le cockpit : indications des instruments, déclenchements et arrêts des alarmes, bruits aérodynamiques, vibrations de l’appareil, etc. La lecture qui en a été faite ne lui a pas permis d’appliquer les actions appropriées ». Il ajoute que « dans cet environnement de pilotage dégradé, l’équipage, rassemblant les compétences du commandant de bord et des deux officiers pilotes de ligne, est resté engagé dans la conduite du vol jusqu’aux derniers instants », avant de rendre hommage « à leur courage et leur détermination dans ces conditions extrêmes ». La compagnie de l’alliance SkyTeam cite également plusieurs recommandations du rapport pour faire progresser la sécurité des vols, parmi lesquelles « les programmes et moyens de formation et d’information des équipages par les constructeurs, les autorités et les compagnies aériennes, notamment dans les situations particulières présentant des effets de surprise, les procédures de récupération de décrochage ayant été modifiées postérieurement à l’accident » (les autres visent plus spécifiquement les industriels). Air France rappelle enfin qu’elle est « engagée dans une démarche permanente d’amélioration de la sécurité de ses vols », qui lui a déjà permis de « mettre en œuvre par anticipation l’essentiel des recommandations du rapport relevant de l’initiative des opérateurs, telle que l’évolution des programmes de formation des équipages, et de lancer plusieurs initiatives novatrices ». Et elle conclut : « indépendamment des éléments apportés par le rapport final du BEA et par les travaux de l’enquête judiciaire en cours, la sécurité des vols reste pour Air France une priorité absolue ». L’accident de l’Airbus A330-200 avait causé la mort des 228 personnes à bord le 1er juin 2009.