La compagnie aérienne Pluna Lineas Aereas Uruguayas a suspendu ses opérations indéfiniment jeudi, et licencié presque tous ses employés. Dans un communiqué du 5 juillet 2012, la compagnie nationale d’Uruguay déclare que les « conditions économiques et financières » empêchent la poursuite des opérations, les passagers laissés en plan devant être contactés pour trouver « la meilleure solution possible ». Fondée en 1936, Pluna opérait treize routes depuis l’aéroport de Montevideo et deux depuis celui de Punta del Este, principalement vers l’Argentine et le Brésil, avec une flotte de treize Bombardier CRJ900. Selon le ministère du travail, 720 des 900 employés de Pluna vont recevoir des indemnités de chômage. Les problèmes de Pluna remontent à mi-juin quand les principaux actionnaires privés LeadGate (sans expérience aéronautique) et le canadien Chorus - Jazz Air ont déclaré forfait, sous le poids de la dette et de pertes accumulées, apparemment supérieures à 500 millions de dollars. Le gouvernement avait alors repris les rênes de la compagnie, mais les employés du syndicat OFP se sont mis en grève mardi dernier pour dix jours, réclamant des informations sur la santé financière de l’entreprise et sur leur futur – avec pour conséquence immédiate l’arrêt temporaire des vols. Le gouvernement, qui possède 25% du capital de Pluna, se réunira lundi prochain pour annoncer si de nouvelles options ont émergé, mais en cas d’échec (plus que probable) la compagnie se mettra sous protection contre les créanciers. Selon la presse locale, le seul repreneur crédible était la société de transport argentine Buquebus, mais elle avait proposé la suppression de 200 postes contre un investissement de 63 millions de dollars.