La compagnie aérienne American Airlines a déclaré hier qu’elle était ouverte à l’idée d’une fusion, au moins cinq concurrentes étant envisagées selon des sources. La déclaration du PDG Tom Hogan dans une lettre aux employés le 11 juillet 2012 constitue un tournant dans la stratégie de la compagnie américaine, sous protection contre les créanciers depuis novembre 2011. La presse a tout de suite cité les candidats potentiels : US Airways, JetBlue Airways, Alaska Airlines, Frontier Airlines et Virgin America. Les cinq auraient été nommées lors d’une réunion d’American Airlines avec ses créanciers, mais pas Delta Air Lines qui serait pourtant également envisagée selon le Wall Street Journal, malgré les évidents problèmes de concurrence. La piste de continuer sans partenaire n’est cependant toujours pas écartée. Pas de réaction des compagnies citées, sauf pour US Airways qui depuis la faillite de la compagnie de l’alliance Oneworld veut absolument fusionner avec elle : « nous espérons que cette annonce est le début d’un processus qui nous permettra de présenter notre plan (de fusion) », a déclaré son porte-parole. AMR, maison-mère d’American Airlines, espérait jusque là que le plan de restructuration lancé en février dernier lui permettrait de s’en sortir toute seule – au prix de 13 000 suppressions d’emplois au minimum et de 1,3 milliards de dollars d’économies. Mais déjà en avril dernier, elle avait avoué que la fusion était une possibilité. Ses employés ont déjà fait leur choix, les syndicats ayant signé un accord sur les conditions de travail avec US Airways si le projet de fusion devient réalité.