Le quatrième jour du Salon de Farnborough a été marqué par la commande géante de United Airlines, pour 150 Boeing 737 dont cent MAX, et par les consultations engagées par la low cost AirAsia avec Bombardier pour le CSeries. La commande de la compagnie américaine le 12 juillet 2012 ayant déjà été détaillée, ainsi que celles passées par Middle East Airlines et UTAir auprès d’Airbus (protocole d’accord pour dix A320neo et A321neo pour la Libanaise, commande ferme pour vingt A321 pour la Russe), nous n’y reviendrons pas. Le constructeur européen a également trouvé preneur chez la société de leasing Avolon, avec un protocole d’accord pour quinze A320neo, et surtout pour Synergy Aerospace, le groupe sud-américain derrière Avianca-Taca, qui a passé une commande ferme pour neuf A330-200 dont trois en version cargo (environ 1,88 milliard de dollars au prix catalogue). La low cost AirAsia s’est de nouveau distinguée en ouvrant des discussions pour la commande d’une centaine d’appareils avec Airbus, qui fournit l’intégralité de sa flotte, mais aussi avec Bombardier pour le CS300 en configuration 160 sièges (plus donc que les 145 pour lesquels il est conçu). Selon son PDG Tony Fernandes, l’avantage du CSeries est dans sa capacité à atterrir sur « des tas d’aéroports où nous n’avons pas accès aujourd’hui », ainsi que son prix. Il avoue cependant faire face à une « décision très importante » par rapport à son fournisseur européen habituel. Rappelons qu’AirAsia avait commandé l’année dernière 200 A320neo, qui renouvelleront sa flotte à partir de 2016 – date à laquelle le CS300 reconfiguré pourrait être aussi disponible. Bombardier a d’autre part vu Jazz Aviation convertir en commandes fermes six options pour le Dash-8 Q400 NextGen (qui voleront comme les autres sous la bannière Air Canada Express). En revanche, toujours rien chez Embraer depuis les cinq E-190 commandés lundi par Hebei Airlines. Le constructeur brésilien a révélé que son « backlog » (les appareils restant à livrer) était tombé à son plus bas niveau depuis six ans, provoquant le dérapage du cours de son action à la bourse de Sao Paulo. A priori, aucune nouvelle commande ne devrait être annoncée ce vendredi.