Airbus qui a connu pas mal de déboires depuis le lancement de l’A380, veut baisser ses coûts de production et augmenter la cadence de production pour revenir dans ses frais. Ce ne sera pas avant 2015 toutefois. « Nous devons continuer à faire baisser les coûts et à réduire les délais », a déclaré Fabrice Brégier, président-directeur général d’Airbus lors du salon de Farnborough en Grande-Bretagne à propos de l’A380 dont les surcoûts rencontrés pèsent durement sur sa rentabilité. D’un budget initial de 12 milliards de dollars, l’avionneur a dû rallonger plusieurs autres milliards pour venir à bout des problèmes rencontrés, notamment en raison d’un système de production difficile à rationaliser car étendu sur deux principaux sites en France et en Allemagne. En 2007, il était dit qu’il faudrait 420 ventes d’A380 pour que l’investissement de départ soit amorti – on en est à 257 ventes aujourd’hui- mais les problèmes d’un moteur de Qantas Airways qui a explosé en plein vol, puis celui des micro fissures apparues sur les ailes obligent Airbus à provisionner plusieurs centaines de millions de dollars. En outre, les 20 compagnies qui ont commandé le super Jumbo veulent des cabines luxueuses et différentes pour chacune, ce qui est complexe à rationaliser et revient donc cher à Airbus. Du coup, difficile de savoir à partir de quel chiffre d’avions vendus, un A380 produit fait rentrer des sous dans les caisses d’Airbus. Pour Airbus, ce sera en 2015. Mais il lui faut augmenter sa cadence de production d’un peu moins de trois par mois (trente dans l’année), à quatre par mois. Airbus a produit 77 A380 depuis ses débuts en 2007 mais son rythme de livraison reste inférieur à 25 % à ce qui était prévu en 2000, quand le projet a démarré...