Le problème de corrosion possible, détecté sur les réacteurs Trent 1000 du Boeing 787 Dreamliner, a déjà été rectifié sur trois appareils de la compagnie aérienne All Nippon Airways, seuls deux avions étant encore immobilisés. La compagnie japonaise a confirmé le 23 juillet 2012 avoir réparé les moteurs Rolls Royce sur trois de ses onze Dreamliner, deux vols intérieurs ayant même dû être annulés. Selon sa porte parole Naoko Yamamoto, ANA attend les pièces nécessaires pour réparer les autres réacteurs affectés, ce qui pourrait prendre plusieurs semaines. Elle n’a pas constaté de corrosion, mais a décidé d’agir préventivement sur les appareils concernés. On en sait un peu plus sur le problème, découvert après un test d’endurance sur les Trent 1000 effectué au Royaume Uni à une date inconnue : des pignons destinés à une boîte de transmission, reliée aux systèmes auxiliaires et fournie par la compagnie américaine Hamilton Sundstrand (filiale de United Technologies), ont connu des défauts de fabrication qui pourraient entraîner une corrosion – « une durée de vie réduite » selon le communiqué de Rolls Royce. A priori il ne s’agirait que d’un seul lot affectant 17 réacteurs, et le processus de fabrication a été corrigé depuis. De son côté Boeing a estimé que le problème des réacteurs britanniques ne devrait pas entrainer de retard dans les livraisons du Dreamliner, un sentiment partagé par la plupart des analystes qui parle de « problème mineur ». Rolls Royce équipera 287 des 859 Dreamliner commandés selon son porte-parole (Boeing parle de 228), le GEnx de General Electric ayant été choisi pour 370 appareils – les autres clients ne se sont pas encore décidés. Compagnie de lancement de l’appareil en partie fabriqué en matériaux composites, All Nippon Airways opère onze 787-8 et en a commandé 25 autres, plus 19 787-9. La seule autre compagnie à avoir mis le Dreamliner en service pour l’instant est Japan Airlines, avec des réacteurs GEnx.