Les syndicats de la compagnie aérienne Régional, après une grève de quatre jours contre le plan de restructuration Transform 2015 de la maison-mère Air France, ont exprimé leur point de vue à la fin d’un conflit qui a causé l’annulation d’un tiers des vols le weekend dernier. Dans un communiqué envoyé le 24 juillet 2012, les syndicats rappellent qu’ils ont appelé à cesser le travail du 20 au 23 juillet afin « d’obtenir la modification du projet d’accord cadre Transform 2015 pour les parties relatives aux contraintes imposées aux filiales ». La mobilisation des salariés de la compagnie tous métiers confondus « a été exceptionnelle et nous permet d'affirmer que ce mouvement n'est que le commencement d'une lutte de longue haleine contre la disparition programmée de notre compagnie. Plus de 100 salariés ont manifesté devant le siège d'Air France vendredi et « ont fait savoir qu’il n’appartient pas à Air France et à ses syndicats de décider seuls de l'avenir de l'ensemble des travailleurs des filiales. » Selon le communiqué, « probablement inquiète à l’idée de perturber le référendum en cours auprès des pilotes d’Air France adhérents du SNPL France ALPA, la Direction a préféré assumer 4 jours de grève chez Régional  avec les conséquences pour nos passagers,  plutôt que de s’engager à ne pas brider le futur développement de Régional. C’était en effet le cœur des revendications, qui ne portaient absolument pas sur des mesures salariales mais uniquement sur un engagement à permettre, conformément aux affirmations d'intention de la Direction d'Air France, un véritable développement des filiales régionales du Groupe. » Pour les salariés de Régional, il ne fait aucun doute que « le Pôle Régional Français ne servira que de tampon, le temps de mettre en œuvre un transfert de notre exploitation à la concurrence low cost étrangère qu’Air France affrétera au détriment des emplois français, comme elle a commencé à le faire avec des compagnies comme Flybe , Air Europa, etc. » Les syndicats reviennent également sur la loi Diard, « censée favoriser le dialogue social mais qui a surtout démontré son effet de blocage du dialogue social. En effet, aucune négociation ne s’est engagée entre la Direction et les représentants des salariés des filiales, et le délai de prévenance de 48 heures avant le début du mouvement a permis à Air France de faire travailler ses propres salariés en substitution des grévistes ainsi que d’affréter des compagnies hors Groupe AF, des avions parfois exotiques, afin d’effectuer les lignes normalement opérées par Régional ». Le communiqué se termine par « les salariés de Régional ne doutaient pas du dédain de leur propriétaire. Cette première grève aura permis aux plus septiques de se rendre compte de la réalité de la situation. Première, car ce mouvement n'est que le début d'un long combat ! Notre détermination à lutter contre toute discrimination à l’intérieur du Groupe et à dénoncer les injustices est encore renforcée par l’adhésion massive des salariés au mouvement de grève ».