Qantas Airways a admis avoir engagé des discussions avec plusieurs compagnies aériennes dont Emirates Airlines, afin de sauver ses opérations internationales Dans un communiqué du 26 juillet 2012, la compagnie nationale australienne a confirmé ce qu’avait révélé un quotidien local la veille, citant le transporteur des Emirates Arabes Unis « parmi d’autres » mais refusant de commenter la nature ou le statut des discussions. L’Australian Financial Review avait nommé Emirates dans son édition de mercredi, précisant que les négociations sur un accord de partage de codes étaient à un stage avancé, et la demi-confirmation de Qantas a fait grimper le cours de ses actions de plus de 9% à Sydney. On sait depuis longtemps que les opérations long-courrier de Qantas Airways vont mal au point qu’en mai dernier, après plusieurs vagues de licenciements et la suppression de routes, la compagnie de l’alliance Oneworld annonçait sa « séparation » en deux entités distinctes, le marché intérieur très rentable d’un côté et les vols intercontinentaux de l’autre. Avec l’espoir de retrouver l’équilibre en 2014. Un accord avec Emirates Airlines pourrait donc voir Qantas Airways « troquer » Singapour pour l’aéroport de Dubaï comme point escale pour les vols entre l’Europe et l’Australie, la compagnie émiratie se chargeant de la majorité des vols européens (sauf Londres apparemment), vers l’Afrique ou le Moyen Orient. L’abandon de Singapour serait également un problème pour la relation de longue date avec sa partenaire d’alliance British Airways, mais lui permettrait de consacrer ses appareils au développement du réseau vers l’Asie. Rappelons que le PDG d’Emirates Airlines Tim Clark s’est prononcé plusieurs fois contre un investissement dans d’autres compagnies, et en particulier dans Qantas, préférant passer par des alliances commerciales dont justement le partage de codes. Signer avec la compagnie australienne lui donnerait accès au lucratif réseau de l’île-continent, dominé par le transporteur national.