La compagnie indienne Kingfisher, toujours aux abois, voient les alertes se multiplier ces dernières semaines. Elle a été tout près de cesser ses opérations en juillet. Nouvelle échéance en août. Le 9 juillet dernier, le directeur de l’aviation civile indienne (DGCA), EK Bharat Bhushan, menaçait dans une note, de suspendre l’activité de Kingfisher Airlines  d’ici quinze jours si une partie des salaires de ses employés, non rémunérés depuis le 15 février n’était pas versée. On n’en sait pour l’instant pas plus, selon les journaux locaux. La compagnie, sous étroite surveillance financière, s’est aussi fait vertement tancée par une magistrate de Mumbay (Bombay). Cette dernière lui a donné rendez-vous le 9 août prochain avec obligation de se présenter, la compagnie lui ayant fait faux bond la précédente fois. L’affaire concerne cette fois les dettes dues à l’aéroport de Bombay. La compagnie lui a envoyé plusieurs chèques post-datés, mais qui ont été refusés pour manque de trésorerie. Cette fois encore, la compagnie risque de voir son activité suspendue, si elle échoue à payer les taxes d’aéroport. Rappelons que la compagnie qui possédait en novembre dernier 64 avions, opère désormais avec une flotte réduite comme une peau de chagrin – on parle désormais d’une flotte de treize avions, et encore quelques-uns resteraient cloués au sol- et qu’une belle part de son personnel, échaudée par les retards de salaires à répétition, ont préféré fuir pour intégrer d’autres compagnies. D’autres compagnies indiennes comme Air India, la compagnie nationale ou Jet Airways, sont aussi en difficulté, en raison du pétrole élevé et de taxes d’aéroports en Inde parmi les plus élevées au monde. Et il y a quelques jours, le cours de l’action de la low cost SpiceJet a plongé après la divulgation d’une enquête contre son principal actionnaire (43,6 %) ainsi que son frère ministre des télécommunications, à propos de rétro-commissions portant sur 100 millions de dollars. Seule la low cost IndiGo, qui possède la plus forte croissance parmi les low cost du monde selon CAPA Aviation, est aujourd’hui en bonne posture sur un marché aérien indien lui aussi en très forte croissance.