La compagnie aérienne Air France – KLM a sans surprise annoncé une perte nette encore plus importante au deuxième trimestre, à 885 millions d’euros, mais s’attend à une amélioration pendant la seconde moitié de l’année. Lors de la présentation de ses résultats le 30 juillet 2012, le groupe franco-néerlandais a révélé que sa perte d’exploitation avait été divisée par deux par rapport au deuxième trimestre de l’année dernière, passant de 145 à 66 millions d’euros grâce au transport de passagers, sa principale activité. Le chiffre d’affaires est en hausse de 4,5% à 6,5 milliards d’euros (pour le premier semestre, +5,2% à 12,1 milliards). La facture pétrolière s’est elle alourdie de 469 millions depuis le début de l’année, tandis que la dette nette reculait de 300 millions. Commentant ces résultats, le président du groupe de l’alliance SkyTeam Jean-Cyril Spinetta a déclaré que « les résultats du premier semestre marquent une dégradation par rapport à ceux, déjà fortement négatifs, du premier semestre 2011. Même si les résultats de ce deuxième trimestre sont en amélioration par rapport à ceux de l’année précédente, ils sont encore négatifs. Ces chiffres montrent combien la réussite du plan Transform 2015 est indispensable au redressement du groupe. Dans un environnement économique mondial de plus en plus incertain auquel s’ajoutent la volatilité du prix du pétrole et l’instabilité des monnaies, l’amélioration de notre productivité et de nos coûts est plus que jamais nécessaire. Le Conseil et moi-même sommes heureux de constater que la majorité des collaborateurs de notre groupe comprend et soutient cette démarche exigeante de redressement. Cela démontre leur esprit de responsabilité et leur attachement à Air France et à KLM.» L’annonce d’une embellie au second semestre emmenée par le transport de passagers, a fait bondir de près de 9% le cours de l’action Air France lors des premiers échanges en bourse ce matin. Cité par Les Echos, le directeur financier Philippe Calavia a souligné que le trafic passager au premier semestre progressait de 3,9% malgré le ralentissement économique mondial, tandis que le transport de fret reculait de 6,4% sur la même période. Et il a rappelé qu’il n’y avait « pas d’autre choix que la restructuration » pour le groupe afin d’assurer « sa survie, son rebond et sa croissance », le train de mesures annoncé « n’étant pas destiné à plaire aux actionnaires plutôt mal traités ».