Afin d’éviter la cessation de paiement, les organisations syndicales représentatives au comité central (CCE) d'Air France étudient un nouveau montage financier, qui comprend notamment un plan de départs volontaires. Le CCE d’Air France avait évité la cessation de paiement in extremis fin juin dernier, grâce  à un chèque de 4,2 millions d’euros provenant du CE du personnel navigant. Mais ce répit est de courte durée puisque, sans l’apport d’argent frais, le problème sera de nouveau posé en septembre. La CGT, qui a repris les rênes du CCE en 2011, prévoit de passer par la fiducie, c’est-à-dire le transfert d’un bien de façon temporaire à un tiers, qui le gère non dans son propre intérêt, mais dans l'intérêt d'un bénéficiaire. Cette solution, qui a déjà été rejeté  en juin, permettrait de financer un plan de départs volontaires. En effet, le CCE d’Air France devrait se séparer de 90 à 100 salariés (sur les quelque 260 qu’elle compte aujourd’hui), pour un coût d’environ 5 millions d’euros. Le plan prévoirait aussi une baisse des frais de fonctionnement et la sous-traitance des vacances famille et enfance. Pour rappel, la trésorerie du CCE est déficitaire de 14 millions d’euros. Trois des 7 comités d’entreprises, ceux de la maintenance, du fret et du personnel au sol (soit 14 000 employés pour ce dernier à lui tout seul) rassemblées au sein du CCE connaissent une situation plus inquiétante, avec une disparition annoncée en septembre, octobre voire novembre si aucun subside ne vient les renflouer d’ici là.