Moins de trois ans après son dépôt de bilan, la compagnie aérienne Japan Airlines va faire son retour à la bourse de Tokyo, où elle espère lever près de 7 milliards d’euros. Prévu le 16 septembre 2012, le retour en bourse autorisé ce vendredi a provoqué la « gratitude » du président de la compagnie nationale japonaise Yoshiharu Yueki envers les banques et anciens actionnaires qui avaient quasiment tout perdu, son capital étant aujourd’hui détenu à 97% par l’organisme semi-public ETIC, en charge du redressement des entreprises. La totalité des 175 millions d’actions de Japan Airlines sera mise sur le marché, dont un quart pour les étrangers, et le PDG a promise de rendre à l’état les 3,5 milliards d’euros qu’il avait engagé pour lui maintenir la tête hors de l’eau. Depuis sa faillite en 2010, plombée par une dette de 20 milliards d’euros, la compagnie de l’alliance Oneworld a effectué une restructuration brutale : 16 000 postes ont été supprimés, les accords d’entreprise et les régimes de retraite revus, la flotte réduite et de nombreuses lignes supprimées. Résultat : au dernier trimestre, Japan Airlines affiche un profit net doublé à 272 millions d’euros, le chiffre d’affaires grimpant de 12,5%. Certains analystes mettent cependant en doute l’opportunité d’un retour en bourse à une période où la conjoncture économique est plus que morose. JAL opère aujourd’hui une flotte de 118 appareils dont quatre Boeing 787 Dreamliner, 46 777 et 49 767, sur un réseau couvrant 33 destinations internationales et 60 au Japon. Et elle vient de lancer une nouvelle filiale low cost, AirAsia Japan. Outre ses partenaires d’alliance Air Berlin, American Airlines, British Airways, Cathay Pacific, Finnair, Iberia ou Qantas Airways, elle partage ses codes avec une quinzaine de compagnies dont Aeromexico, Air France, Alitalia, China Airlines, Korean Air, China Eastern ou China Southern (SkyTeam), Air Tahiti Nui, Emirates Airlines, Thai Airways ou Vietnam Airlines entre autres.