Dans le conflit qui oppose depuis plusieurs mois la compagnie aérienne canadienne à ses pilotes sur le renouvellement de la convention collective, l’arbitre désigné par le gouvernement fédéral a finalement tranché en faveur du plan du transporteur. C’est donc l’offre d’Air Canada, soit une convention collective de cinq ans valide jusqu'en avril 2016, qui entrera en vigueur. Selon un communiqué de la direction, qui n’a pas détaillé ce plan avant sa présentation aux employés, il permettra « de maintenir la rémunération et les avantages sociaux de nos pilotes dans le quartile supérieur de l'industrie nord-américaine du transport aérien, ainsi que d'assurer la solvabilité des régimes de retraite à prestations déterminées de la Société ». Mais les syndicats ne l’entendent pas de la même oreille. Pour l'Association des pilotes d'Air Canada (APAC), cette décision ne ferait qu'ajouter à la colère des pilotes concernant la manière dont ils ont été traités par le gouvernement et Air Canada. Pour rappel, les pilotes, mais aussi les mécaniciens, protestaient contre un accord sur le renouvellement des contrats de travail (retraites, augmentations de salaires, plannings de nuit, heures supplémentaires obligatoires et emploi de travailleurs à temps partiel). Le conflit avec la direction, émaillé de plusieurs grèves et de menaces de lock-out (sorte de grève patronale), a duré 19 mois. Mais en mars dernier, le gouvernement fédéral a fait adopter une loi empêchant les deux parties de déclencher un conflit de travail et nommer un arbitre pour régler le conflit, au grand dam de la plupart des 3000 pilotes. Premier transporteur aérien du pays, Air Canada dessert plus de 175 destinations sur cinq continents. Membre de Star Alliance, elle partage aussi ses codes avec China Airlines, Jet Airways, Middle East Airlines et SriLankan Airlines.