La compagnie aérienne low cost easyJet s’est élevée contre le fait que la seule KLM a été invitée à participer à des discussions sur l’avenir de l’aéroport d’Amsterdam – Schiphol. Interrogée par le quotidien néerlandais Financieele Dagblad du 22 août 2012, la PDG de la spécialiste britannique du vol pas cher Carolyn McCall s’est dite « stupéfaite » d’avoir été exclue des discussions sur l’avenir de la plateforme, où elle opère pourtant 18 routes. Une commission a en effet été créée par le gouvernement la semaine dernière pour étudier la gestion des capacités à l’aéroport Schiphol, y compris quelle sorte de vol (régulier, low cost, charter etc.) devrait être prioritaire, mais un seul transporteur a été invité à y siéger : la compagnie nationale KLM Royal Dutch Airlines, qui y représente environ 70% des parts de marché. KLM et Schiphol s’affrontent depuis longtemps sur les projets d’expansion de l’aéroport. « Je n’ai jamais vu pareille chose », s’indigne Mme McCall dans l’interview, « le gouvernement ne permet qu’à une seule partie intéressée de discuter de l’avenir de son propre aéroport ». Sa crainte est de voir la commission accoucher d’une recommandation visant à bouter les low cost hors de Schiphol, pour les envoyer par exemple vers l’aéroport de Lelystad, à une quarantaine de kilomètres d’Amsterdam et dont l’expansion est déjà prévue. EasyJet est le deuxième plus gros client de Schiphol, qui accueille entre autres les low cost Transavia, Air Arabia Maroc, euroLOT, Flybe, Jet2, Norwegian Air Shuttle, Pegasus Airlines, Vueling et à partir de septembre Iberia Express. Ryanair a de son côté choisi de ne desservir que Groningen, Maastricht et Eindhoven (comme Wizz Air dans ce dernier cas).