Un quart du programme de vol intérieur et régional de la compagnie aérienne Lufthansa est annulé ce matin à l’aéroport de Francfort, en raison d’une grève de sept heures lancée par le syndicat du personnel navigant commercial UFO. L’arrêt de travail de ce 31 août 2012 durera de 5h00 à 13h00, forçant la compagnie nationale allemande à supprimer 64 vols dans le premier aéroport du pays. Dans le sens des départs, on notera l’annulation d’une rotation vers Nice (LH1058/1059) et de vols entre autres vers Zurich, Londres, Rome, Milan, Amsterdam, les capitales scandinaves et plusieurs villes allemandes. Une liste à laquelle il faut ajouter pour les arrivées le vol LH1031 en provenance de Paris – Charles de Gaulle. Lufthansa, qui opère en moyenne 840 vols par jour à Francfort, prévoit également des « retards non prévus », et annonce des mesures commerciales dont le transfert vers les liaisons ferroviaires de la Deutsche Bahn pour les routes intérieures. La « grève pourrait durer très longtemps », a prévenu UFO qui représente environ deux-tiers des 18 000 PNC de la compagnie de Star Alliance, les aéroports de Munich et Berlin étant également envisagées pour les prochains arrêts de travail. Le dirigeant du syndicat Nicoley Baublies ajoute que la courte durée des préavis de grève vise à « ne pas donner à Lufthansa la possibilité de préparer des équipages de remplacement, ou déplacer ses appareils vers des aéroports non concernés par le mouvement ». UFO espère que ses actions ponctuelles forceront la direction à faire de nouvelles propositions. Dans le cas contraire, le syndicat a préparé un plan de grève « totale et indéfinie ». La compagnie estime qu’elle va perdre plusieurs millions d’euros pour chaque jour de grève, mais a déjà annoncé que tout serait fait pour que les vols long-courriers ne soient pas perturbés. CityLine et la low cost Germanwings ne sont pas concernées par la grève. Rappelons que le conflit vient de la rupture de négociations salariales, UFO réclamant 5% de hausse des salaires après trois ans de gel, et l’assurance qu’il n’y aura pas de recours à des PNC intérimaires comme à Berlin. Lufthansa ne propose que 3,5% et insiste pour inclure les PNC dans son programme de restructuration.