Les PNC de Lufthansa vont arrêter le travail pendant 24 heures vendredi 7 septembre obligeant la compagnie à annuler d’ores et déjà 2/3 de son programme de vol. Petit à petit, le syndicat Ufo du personnel navigant commercial (PNC) de Lufthansa accentue la pression. Après deux débrayages de 8 heures en une semaine, il passe désormais à la journée entière, demain vendredi 7 septembre. Le mouvement s’étend aussi à d’autres aéroports. En plus de Francfort, hub de Lufthansa et troisième aéroport d’Europe, Berlin et Munich, les aéroports de Düsseldorf à l’Ouest, Stuttgart au sud-ouest et de Hambourg vont aussi connaître une activité perturbée par le conflit. « Nous annulons les deux tiers des vols pour que nos clients puissent trouver des alternatives. Il est important que nous les informions suffisamment tôt », a fait savoir Lufthansa. Tourtes les informations sont accessibles sur le site de la compagnie. Ufo indique de son côté « regretter fortement d'avoir à en arriver à ce stade mais les négociations sont arrivées à un point où il n'y a pas d'alternative à une grève. Il faut désormais un signe très clair concernant l'avenir de nos emplois de cabine ». Mercredi soir, la direction de Lufthansa se disait prête à retourner à la table des négociations afin d’éviter la grève, ou moyennant le recours à un médiateur, même si cette dernière solution est « loin d’être idéale » pour Lufthansa. Ufo réclame 5 % d’augmentation sur quinze mois rétroactif au 1er janvier, la direction n’ayant proposé que 3,5 %, mais aurait été d’accord pour renoncer aux licenciements économiques, aux contrats à durée déterminée et au recours aux intérimaires, ces derniers points semblant pourtant encore à négocier d'après les derniers propos d'Ufo. Le premier débrayage de vendredi dernier 31 août a provoqué l’annulation de 200 vols (soit 26 000 passagers), 350 vols mercredi, soit 43 000 passagers laissés sur le carreau. Il faut s’attendre à des chiffres en forte hausse demain.