L’Inde a finalement approuvé vendredi dernier un texte de loi autorisant l’investissement de compagnies étrangères dans le capital de compagnies du pays. L’IATA approuve, mais préconise d’autres mesures pour sortir l’aviation indienne de la crise qu'elle traverse C’est aujourd’hui fait : une compagnie aérienne étrangère pourra investir à hauteur maximale de 49 % dans le capital d’une compagnie aérienne indienne, alors qu’il leur était interdit d’investir le moindre sou jusque là. L’Association internationale du transport aérien (IATA) apprécie, mais trouve que ce n’est pas encore assez si l’Inde veut en finir une fois pour toutes avec un secteur sinistré, bien qu’avec l’une des plus fortes croissances au monde. Selon elle, si le pas qui vient d’être franchi est « positif et important », permettant des rapprochements entre compagnies du pays et étrangères, avec des rapports de force équitables, ce n’est pas encore « la panacée ». Il faudra aussi selon elle, s’attaquer aux problèmes de coûts, l’infrastructure insuffisante en Inde, et des taxes élevées dommageables à l’assainissement financier des compagnies du pays, le tout sans véritable cadre réglementaire. La nouvelle loi indienne devrait en tous les cas remuer le secteur aérien indien en crise à l'exception d'une ou deux, notamment d'IndiGo, une low cost. En effet, ce secteur devrait accumuler, toutes compagnies confondues, une perte probable de 2,5 milliards d’euros sur l’exercice s’étant terminé en mars selon CAPA center (Kingfisher Airlines et Air India étant les compagnies les plus tourmentées). Rappelons aussi que des bruits de couloir font déjà état de pourparlers entre la low cost SpiceJet, troisième transporteur d’Inde, et une compagnie du Golfe. Qatar Airways serait ainsi intéressée selon Arabian Business par une rentrée dans le capital de SpiceJet.