Le trafic aérien a été suspendu ce dimanche sur les deux grandes villes de Libye en raison d’une grève des contrôleurs aériens. La décision de cette grève surprise s’est faite à dix heures GMT ce matin sans avertissement préalable, obligeant un vol de Tunisair à rester cloué au sol à l’aéroport international de Benina (à l’est de Benghazi) ou encore un vol de Qatar Airways à destination de Benghazi a se dérouter sur Alexandrie en Egypte. Plusieurs raisons ont été invoquées pour justifier la grève. Pour les uns, ils réclament une hausse des salaires, pour les autres, il s’agit d’un problème de sécurité. Rappelons d’ailleurs qu’il y a trois jours, l’aéroport de Benghazi fermait sans préavis  pour « raisons de sécurité » suite à l’attaque du consulat américain mardi 11 septembre qui a entraîné la mort du consul et de trois autres personnes. Les autorités redoutaient alors une attaque au missile sol-air, des milliers d’armes de ce type ayant disparu durant le conflit libyen, selon les pays occidentaux et l’Otan. Certaines nations occidentales impliquées dans l’Otan avaient même, après la chute de Kadhafi et l’absence remarquée de milliers  de missiles de ce type, préconisé l’instauration d’une no-fly zone au-dessus de la Libye.