Trois jours après les avoir suspendus pour une durée illimitée suite au saccage d’un hangar de maintenance à l’aéroport de Lagos, la compagnie aérienne Arik Air a repris hier tous ses vols intérieurs. Un simple message était affiché samedi sur le site de la première compagnie du Nigeria, informant les passagers de la reprise de tous les vols intérieurs le 23 septembre 2012, et les invitant à réserver leur billet. Les excuses d’usage sont également présentées, mais aucun détail n’est en revanche affiché sur le sort réservé à ceux qui avaient acheté des billets sur les vols annulés. Arik Air avait suspendu les vols intérieurs jeudi après le saccage de son hangar, des syndicalistes bloquant en outre ses portes d’embarquement au terminal domestique de Lagos (les vols internationaux n’ont pas été affectés). L’action menée par les syndicats de diverses agences de l’aviation civile a pris fin samedi, le gouvernement annonçant dans un communiqué que « la dispute a été résolue » entre les deux parties. Il les appelle toutefois à « éviter les provocations » afin de laisser une chance à la feuille de route sur laquelle se sont entendus Arik Air et le ministère de l’aviation. Les raisons du conflit ne sont toujours pas claires, la plupart des médias locaux penchant pour la thèse du non-paiement de taxes fédérales. Arik Air opère plus de la moitié des vols intérieurs au Nigeria, tout en étant la dernière compagnie du pays à proposer des vols intercontinentaux (Londres, New York). Elle opère une flotte de vingt appareils dont deux Airbus A340-500, et a commandé entre autres sept Boeing 787-9 Dreamliner et deux 747-8i. Lancée en 2006, elle a transporté son dix millionième passager le 18 septembre.