L'Association internationale des transports aériens (Iata) a publié des prévisions de bénéfices des compagnies aériennes mondiales pour 2012 en hausse par rapport à sa prévision de mai dernier. Si dans toutes les régions, les compagnies devraient mieux s’en sortir, en Europe, elles restent tout de même déficitaires. 2012 sera donc moins pire que prévu. En effet, Iata a annoncé que les compagnies aériennes devraient réaliser au niveau mondial des bénéfices de 4,1 milliards de dollars cette année (3,2 milliards d'euros), contre une prévision de 3 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros) avancée en juin dernier. C’est mieux, mais tout de même loin des bénéfices engendrés en 2011, année faste où ils s’élevaient à 8,4 milliards de dollars (6,5 milliards d’euros). Iata, qui se félicite de cette amélioration, indique qu’elle est essentiellement due à l'effort de restructuration des compagnies (réduction des coûts, adaptation des flottes, etc.) et la hausse continue du trafic passagers (+5,3% prévu cette année), ce qui leur permet de mieux résister à l’augmentation du prix du pétrole et à la crise financière. Les disparités régionales restent toutefois fortes. Ainsi l’Europe devrait enregistrer le plus mauvais résultat, avec une perte attendue de 1,2 milliard de dollars (931 millions d’euros). Les compagnies, qui souffrent non seulement de la crise, mais aussi de réglementations coûteuses, de taxes élevées, d'une capacité insuffisante à certains aéroports et d'un système de gestion du trafic aérien qui a besoin d'être modernisé, selon Iata, devraient rester déficitaires. A l’inverse, la région Asie-Pacifique devrait enregistrer des profits estimés à 2,3 milliards de dollars (1,8 milliard d’euros) et l’Amérique du Nord à 1,9 milliard de dollars (1,5 milliard d’euros).