La compagnie aérienne Lufthansa a confirmé hier que tous ses vols point-à-point hors des bases de Francfort et Munich seront combinés avec ceux de sa filiale low cost Germanwings, au sein de la nouvelle structure à bas prix qui verra le jour en 2013. Lors d'une présentation le 11 octobre 2012, la compagnie nationale allemande a précisé que tous ces vols seront proposés par la « nouvelle » Germanwings, dont le produit sera « de qualité, et raisonnablement tarifés sans être cheap » tout en restant dans le segment low cost. Lufthansa pourra alors se concentrer sur son modèle – hub – long courrier, au départ des aéroports de Francfort, Munich et Düsseldorf, tout en conservant ses vols européens et intérieurs au départ de Francfort et Munich. La nouvelle image de la low cost, son réseau et son offre de prix seront présentés début décembre. Pour le PDG de la compagnie de Star Alliance Christoph Franz, cette stratégie « remplit une des conditions indispensables au retour à la profitabilité des opérations européennes » du groupe. Mais il prévient en même temps qu’il sera important que direction et syndicats travaillent ensemble pour maintenir « l’efficacité des coûts des opérations de Germanwings », qui sont 20% moins élevés que Lufthansa. Seule réaction syndicale pour l’instant, celle d’UFO (PNC), qui avait fait grève l’été dernier : le plan « pourrait interférer dans les efforts de médiation en cours ». Basée à l’aéroport de Cologne, la nouvelle filiale devrait transporter 18 millions de passagers dès sa première année d’opération. Outre les 32 Airbus A319/A320 de Germanwings, elle recevra dès le début janvier « une trentaine » d’appareils supplémentaires venus de la flotte de Lufthansa. En revanche les Bombardier CRJ900 d’Eurowings resteront là où ils sont, la filiale régionale continuant d’opérer indépendamment pour le compte de la nouvelle Germanwings. Rappelons que Lufthansa est en pleine restructuration, cherchant à réduire ses coûts à hauteur de 1,5 milliards d’euros d’ici fin 2014 pour faire face à la hausse des prix du carburant et à la concurrence des low cost comme Ryanair et easyJet en Europe, et des compagnies du Golfe sur les routes long-courriers. Elle a donc choisi de suivre l’exemple des Air France – KLM, Iberia, Qantas Airways, Singapore Airlines, Japan Airlines et autres All Nippon Airways qui disposent toutes d’une filiale low cost, entre autres Transavia, Iberia Express, Jetstar Airways, Tiger Airways, Scoot, Jetstar Japan ou Peach.