La compagnie aérienne low cost AirAsia X mettra fin lundi à sa route entre Kuala Lumpur et Téhéran, en raison de l’effondrement de la monnaie locale. La filiale long-courrier de la spécialiste malaisienne du vol pas cher opérait jusque là quatre rotations hebdomadaires entre sa base et la capitale iranienne, à bord des habituels Airbus A330-300 pouvant accueillir 12 passagers en Premium et 365 en Economie. Mais selon son communiqué, l’arrêt de la desserte est justifié par « les conditions économiques et financières difficiles, en particulier la volatilité de la monnaie iranienne » qui rend impossible la rentabilité de la ligne. Les clients ayant réservé après cette date se verront remboursés intégralement, ou proposer un crédit valable sur d’autres routes. L’aéroport Iman Khomeiny reste cependant relié à Kuala Lumpur par Iran Air et Mahan Air. AirAsia X ne précise pas si et quand elle compte reprendre la route de l’Iran. Téhéran était sa destination la plus à l’ouest après l’abandon en mars de Paris et Londres (plus Mumbai et Delhi), son réseau étant désormais concentré sur l’Asie – Pacifique : elle dessert Pékin, Chengdu, Guangzhou, Guilin, Hangzhou et Shenzhen en Chine, plus Sydney, Gold Coast, Melbourne et Perth en Australie, Osaka et Tokyo au Japon, Séoul et Taipei. Elle opère aujourd’hui une flotte de neuf A330-300, son carnet de commande comprenant seize A330-300 (plus six autres en leasing), trois A330-200 et dix A350-900, ces derniers devant rejoindre sa flotte à partir de 2016. Elle doit mettre en service sept nouveaux appareils en 2013 et autant en 2014, selon son PDG Azran Osman-Rani qui envisage un possible retour vers l’Europe suite à la présentation d’une version au rayon d'action allongé de l’A330, lors du Salon de Farnborough en juillet dernier. Elle a transporté plus de sept millions de passagers depuis son lancement en 2007, et vient de se distinguer en annonçant une « zone calme », l’accès aux huit premières rangées de classe Economie étant désormais interdit aux enfants.