L’Union Européenne a interdit à la compagnie aérienne Syrian Arab Airlines d’atterrir sur les aéroports de ses 27 pays membres, le survol de son espace aérien restant néanmoins possible ainsi que les « vols d’évacuation de citoyens européens ». Dernière des sanctions européennes contre le régime de Damas, l’interdiction de vol a été annoncée le 16 octobre 2012, quelques jours après une destination identique de la Turquie. Ankara répondait alors à la même mesure prise par la Syrie suite au déroutement forcé par son armée de l’air d’un Airbus A320 de Syrian Airlines vers la capitale turque, qui le soupçonnait de transporter des armes. Outre l’évacuation des Européens, la seule exception concerne bien sûr les atterrissages d’urgence. Syrian Air desservait une quinzaine de pays européens avant le début du conflit, avec des vols vers Vienne, Paris ou Bruxelles entre autres – et bien sûr Istanbul et Moscou. L’Europe avait déjà gelé les fonds de Syrian Air, et restreint les vols de fret en provenance de Syrie. Les nouvelles sanctions incluent spécifiquement « l’achat, l’importation ou le transport d’armes et d’équipements relatifs » depuis et vers la Syrie. Quant à Turkish Airlines, elle a reconnu que l’interdiction des vols vers Damas allait lui faire du mal, plus que les détours imposés par la fermeture de l’espace aérien syrien à ses avions.