En but à un important déficit, la seconde compagnie aérienne israélienne (derrière El Al) prévoirait un plan de restructuration assorti de licenciements. Mais ses employés, qui détiennent 30% du capital du transporteur, refuse ce plan et accuse la direction de mauvaise gestion. Arkia est en pleine turbulence. Selon Yigal Cohen, représentant des salariés, son déficit s’élèverait à 10 millions de dollars en 2012, après avoir perdu près de 3 millions de dollars l’année dernière. Des chiffres faux selon la direction, qui ne publie toutefois pas ses comptes. Quoiqu’il en soit, un plan de rationalisation serait à l’étude, avec à la clé le licenciement de 80 salariés, une diminution des coûts salariaux et le retrait de deux appareils sur huit (cinq ATR72-500, deux Boeing 757-300 et Embraer 195LR). Mais selon Yigal Cohen, cette mauvaise passe serait due à une mauvaise gestion de la part du président d’Arkia, Avi Nakash qui détient 70% de la compagnie. Ce dernier n’aurait pas pris assez tôt conscience des difficultés financières et n’aurait pas pris les décisions appropriées. Le salarié regrette par exemple la fermeture du bureau d’Eilat ou la décision d’affréter en 2011 un avion d’une autre compagnie au lieu d’en acheter un. Une politique qui a néanmoins été modifiée depuis, puisque Arkia a commandé quatre Airbus A321neo en juin dernier lors du dernier salon aéronautique de Farnborough en Grande-Bretagne.