La compagnie aérienne low cost Ryanair a annoncé un bénéfice net de 596 millions d’euros au premier semestre fiscal en hausse de 10% par rapport à la même période en 2011, le chiffre d’affaires bondissant dans le même temps de 15%. Entre le 1er avril et le 30 septembre 2012, la spécialiste irlandaise du vol pas cher a vu son trafic passager augmenter de 7% à 48 millions (nouveau record), le prix du billet moyen grimper de 6%, et sa flotte atteindre un niveau historique avec 298 Boeing 737-800. Le chiffre d’affaires s’est établi à 3,1 milliards d’euros sur la période, les résultats étant qualifiés de « robustes » par Ryanair qui souligne que la facture carburant est en hausse de 24% (+218 millions d’euros) mais reste inférieure aux attentes grâce à « l’efficacité de son programme de réduction de la consommation ». Les revenus annexes sont également en hausse de 12%, à environ 12 euros par passager. Les deux nouvelles bases lancées par Ryanair à Budapest et Varsovie – Modlin, et les bonnes performances de celles du Royaume Uni, d’Allemagne et d’Espagne ont simulé la demande, explique encore le communiqué de la low cost, pour qui la récession en Europe, le prix du pétrole et les taxes gouvernementales « excessives » vont continuer à affaiblir la demande de transport aérien. Elle prévoit d’ailleurs d’autres faillites ou consolidations, après la fermeture depuis le début de l’année des Spanair, Malev, Bmibaby, WindJet et autres OLT Express. Et en conclut qu’il est légitime d’envisager un trafic de 120 millions de passagers par an pendant la prochaine décennie, qui correspondrait alors à 18% des parts de marché (12% aujourd’hui) sur le court et moyen courrier européen. Pour l’avenir, Ryanair prévoit un trafic passager stable au deuxième semestre fiscal (octobre – mars) avec la mise au garage de 80 avions pour compenser la faiblesse de la demande en hiver. La low cost vise toujours plus de 79 millions de passagers sur douze mois, soit une hausse de 4%. Quant au projet de fusion avec Aer Lingus, le PDG de la low cost Michael O’Leary a rappelé avoir présenté des concessions « sans précédent » à l’Union Européenne, y compris la promesse faite par « de multiples acheteurs » de lancer de nouvelles bases en Irlande et celle faite par des « nouveaux entrants » de s’installer sur toute les routes qui deviendraient monopolistiques suite à la fusion.