LATAM Airlines, groupe aérien comprenant LAN Chile Airlines et TAM Brazilian Airlines, a enregistré 63,7 millions de dollars de pertes sur le troisième trimestre 2012, en raison notamment de l’augmentation des taxes d’aéroport au Chili. La compagnie chilienne LAN Airlines qui a finalisé en juin sa prise de contrôle de TAM Brazilian, formant ainsi le groupe LATAM Airlines, subit de plein fouet l’augmentation du taux des taxes d’aéroport de 17 à 20 % au Chili. Selon ses comptes, elle lui coûte 70,4 millions de dollars, soit plus que les 63,7 millions de dollars de résultats déficitaires sur le troisième trimestre 2012. A sa décharge, 19,5 millions de dollars sont aussi dus aux coûts initiaux de fusion entre les deux compagnies. Sans ces diverses "charges exceptionnelles", LATAM Airlines souligne qu'elle a malgré tout réalisé un bénéfice de 21,3 millions de dollars. Mais la compagnie espère voir apparaître rapidement des économies de synergie, avec d’ici 2014  de 600 à 700 millions de dollars d’économies annuelles. Pourtant, les revenus des deux compagnies aériennes a plus que doublé sur le trimestre allant de juillet à septembre (qui représente d’ailleurs cette année les trois premiers mois d’existence effective du groupe LATAM), passant de 1, 4555 milliards de dollars  en 2011 à 3,265 milliards de dollars en 2012. Il est à relever que le trafic passager s'est accru de 8,8 % en octobre par rapport à la même période de référence un an plus tôt, profitant surtout du bond au Brésil, le trafic domestique y ayant cru de 10,7 % et l'international de 13,1 %. Au total, depuis le début de l'année, le trafic de LATAM a progressé de 7,3 % par rapport à la même période de référence un an plus tôt. Alors que LAN Airlines a reçu son premier 787-8 Dreamliner en septembre dernier, le groupe LATAM a aussi annoncé son intention de dépenser 9,14 milliards de dollars afin de faire croître sa flotte de 323 avions en 2012 à 379 en 2015. Selon une dernière estimation d’Airbus datée du 8 novembre 2012, le Brésil devrait avoir besoin de 1060 appareils d’ici 2031, répartis en 700 monocouloirs, 310 bi-couloirs et 50 très gros porteurs. Selon l’avionneur européen, son trafic domestique est le quatrième plus important en terme de trafic intérieur après les Etats-Unis, la Chine et le Japon. Son trafic international a cru quant à lui de 34 % depuis 2009, ce qui laisse espérer à Airbus de potentielles commandes en très gros porteurs A380. Au total, l’ensemble des compagnies aériennes latino-américaines (avec les Aerolineas Argentinas, Avianca – TACA, GOL, Webjet, Azul…) auront besoin de 2100 nouveaux avions (dont 1660 monocouloirs) d’ici vingt ans, estime Airbus.