La Commission Européenne a ouvert des enquêtes approfondies sur les aides d’état qui auraient été perçues par les compagnies aériennes Adria Airways et airBaltic. Dans le cas de la compagnie nationale de Slovénie Adria Airways, la Commission cherche à déterminer si un « certain nombre de mesures prises par l'État » sont conformes aux règles de l'UE. Ces mesures comprennent notamment quatre injections de capital entre 2007 et 2011, équivalant à près de 85,5 millions d'euros, dont elle n'est pas certaine qu’elles ont été « accordées aux conditions du marché ». Adria Airways, majoritairement détenue par l'État, connaît des difficultés financières depuis plusieurs années et enregistre un résultat net négatif depuis au moins 2008. Pour remédier à ces problèmes, l'entreprise a adopté un programme de restructuration financière et commerciale en septembre 2011. En ce qui concerne la compagnie lettone airBaltic, la Commission Européenne doute « à ce stade » que les diverses aides publiques accordées par la Lettonie, actionnaire majoritaire, ont été « prises à des conditions qu'un acteur privé, opérant en économie de marché, aurait acceptées ». Entre autres un prêt de 22,6 millions d’euros octroyé en 2011, et dont le taux a fortement baissé deux mois plus tard, la première tranche (environ 59 millions) d’un deuxième prêt par la Lettonie en décembre, l’augmentation de capital le même mois ou le transfert de créance pour une LVL symbolique. AirBaltic connaît des difficultés financières depuis 2008, lesquelles se sont traduites par des pertes considérables et des fonds propres négatifs en 2010 et 2011. La Commission s'est penchée sur ces mesures de sa propre initiative et a reçu deux plaintes. Elle doit examiner si ces mesures constituent une aide d'État au sens des règles de l'UE, à savoir si elles ont conféré à airBaltic un avantage économique par rapport à ses concurrents sur le marché unique de l'UE. Dans les deux cas, la Commission rappelle que l'ouverture d'une enquête approfondie « permet aux tiers intéressés de présenter leurs observations sur les mesures soumises à examen, et ne préjuge en rien de l'issue de ce dernier ». Elle précise que les interventions des pouvoirs publics dans des sociétés exerçant une activité économique « peuvent être considérées comme ne constituant pas une aide d'État au sens des règles de l'UE dès lors qu'elles sont réalisées à des conditions acceptables pour un opérateur privé guidé par les critères du marché ».