La compagnie aérienne low cost easyJet continue d’évaluer les offres techniques et commerciales d’Airbus, Boeing et Bombardier, afin de déterminer quel monocouloir rejoindra sa flotte à partir de 2017. Après la présentation de ses résultats annuels le 20 novembre 2012, la spécialiste britannique du vol pas cher a annoncé que l’évaluation continuait pour trois modèles en course, l’Airbus A320neo, le Boeing 737 MAX et le Bombardier CSeries, les motoristes CFM et Pratt&Whitney étant également en course. La PDG Carolyn McCall n’a précisé aucune date pour la fin des études et une éventuelle commande, qui pourrait porter sur plus de 200 appareils, même si une décision est généralement attendue d’ici le début de l’année prochaine. EasyJet opère aujourd’hui une flotte de 213 appareils, dont l’intégralité des Airbus A319 commandés (157 en service) et 56 A320, plus 18 en attente de livraison d’ici 2014. Le directeur financier Chris Kennedy ajoute cependant que 42 options pourraient être transformées en commandes fermes, histoire de combler le trou entre 2014 et 2017. Airbus semblerait donc le mieux placé pour assurer la continuité, d’autant que la famille neo comportera les deux types d’appareils chers à la stratégie d’easyJet (156 et 180 places), le plus grand devant toutefois prendre de plus en plus de place dans sa flotte « afin de profiter des économies d’échelle ». Boeing propose également des versions similaires avec son futur monocouloir, le 737 MAX 7 et le MAX 8, contrairement à Bombardier dont le CSeries le plus gros est le CS300 de 145 sièges – ce qui obligerait easyJet à panacher les constructeurs. La low cost doit de toute façon convaincre ses actionnaires avant de passer commande, et en particulier son fondateur Sir Stelios Haji-Ioannou qui voudrait limiter la croissance d’easyJet afin d’augmenter les dividendes. Heureuse coïncidence, la compagnie a annoncé le doublement de ces dividendes mardi dernier, après avoir enregistré un bénéfice avant impôts en hausse de 27,9% sur l’année fiscale 2012…