« L’Ayraultport », le projet d’un nouvel aéroport du Grand-Ouest à Notre-Dame-des-Landes, ardemment défendu par notre Premier ministre, verra-t-il bien le jour en dépit de la farouche détermination de ses opposants ? Sur le site, les squatteurs se sont organisés comme dans la forêt de Sherwood à l’époque de Robin des Bois, en installant leurs baraques en bois pour y organiser la résistance et y empêcher le début des travaux. En face, la détermination du gouvernement n’est pas moins redoutable . « Nous mettrons tout en oeuvre pour que la loi soit respectée », affirme Manuel Valls, ministre de l’Intérieur. Ajoutant l’action à ses propos, quelque 500 gendarmes ont été mobilisés pour y déloger, non sans heurts, les indésirables. Quel sera le résultat de  cet affrontement ? Nouveau Larzac gouvernemental à Notre-Dame-des-Landes ? Certainement pas, assure le gouvernement qui avance « la force du droit » selon les termes de François Hollande, pour un projet reconnu d’utilité publique en 2008. Un édito ne supporte pas l’exhaustivité. On ne reprendra donc pas ici tous les arguments du pour - l’aéroport existant arrivera bientôt à saturation…- et du contre - mensonge !, rétorque ceux-là, c’est de la surestimation volontaire et l’aéroport actuel peut être amplement amélioré à l’image de ce qui existe sur l’aéroport de Londres Gatwick qui fait voyager 10 fois plus de passagers pour une surface équivalente... Mais ce qui est certain, c’est que l’aviation civile devra de plus en plus apprendre à dompter les conséquences environnementales de son industrie bel et bien en pleine croissance.