On sait aujourd’hui que le syndicat mixte des aéroports de Charente (SMAC) réclamera en justice 850 000 euros à Ryanair suite à son départ précipité de l’aéroport d’Angoulème début 2010. Lors de l’audience du 6 décembre prochain au tribunal administratif (TA) de Poitiers, la SMAC demandera 850 000 euros à Ryanair et à Airport Marketing Services Limited au titre de « rupture anticipée et brutale de liaison aérienne Londres – Angoulême ». Les faits remontent cinq ans en arrière. En 2007 est signé un contrat d’aide financière à Ryanair en échange d’une desserte de l’aéroport d’Angoulème. Mais en 2009, la low cost pousse le bouchon plus loin et redemande une rallonge de subventions à hauteur de 175 00 euros. C’est la demande de trop. Michel Boutant, président du Conseil général refuse de céder au chantage, qualifiant les méthodes de Ryanair, une société qui « engrange d’énormes bénéfices », de « méthodes de flibustiers ». Ryanair, inflexible, arrêtera peu après de desservir Angoulème. Michel Boutant, qui déplore alors un manque à gagner suite à son départ, saisit en juin 2010 le tribunal administratif de Poitiers pour remboursement des aides marketing versées par avance ou dédommagement pour des travaux effectués à la demande de la low cost.